Derrière ce titre racoleur, vous vous doutez bien que je vais argumenter. Ce n’est pas juste le simple fait que vous lisiez cette accroche pour avoir un article vide de sens. Rassurez-vous, je ne vais pas vous annoncer encore une fois la mort prochaine du SEO. C’est mal me connaître, et c’est surtout mal connaître la situation du référencement aujourd’hui en France.
Alors qu’est ce que je fous ici (comme certains de mes lecteurs semblent le croire à ce stade de l’article) ? Et bien je viens vous annoncer que le patient SEO vit ses dernières heures. Le SEO en tant que tel, bien sûr. A travers les discussions twitterriennes, les articles de blogs et les diverses conversations que j’entends de ci de là, je me rends compte que le SEO n’a plus d’autre choix que de se faire hara-kiri pour avancer vers un destin plus adéquat (on dirait du BHL…).
Je m’explique :
Le référencement à l’heure actuelle est soumis à d’innombrables contraintes. Jeux de dupes avec Google, updates incessantes, nouvelles théories (fumeuses ou non) qui sortent sur n’importe quel blog pour expliquer le pourquoi du comment, pourquoi il faut linker çi ou ça…
Autre obstacle : le SEO est devenu une manne pour certains non initiés. Comme le laissait entendre Laurent Bourrelly sur un de ses articles concernant le recrutement de SEO, il y a de plus en plus de newbies (dont j’espère ne pas faire partie) qui pensent que le SEO est un amas de connaissances que l’on recrache face à un recruteur ou un futur client, mais qu’au final, la théorie ne remplacera jamais la pratique.
Combien y’a-t-il de SEO en France qui se revendiquent comme tel maintenant que c’est devenu « hype » ? 1000 ? 1500 ? Plus ?
C’est là où je veux en venir. Il n’y a d’avenir pour le SEO qu’avec celles et ceux qui le pratiquent de manière « freelance » depuis au moins 7 ou 8 ans. Ces personnes sont installées, connues et reconnues font leur blé de manière WH ou BH, avec des prestas clients et/ou des autoblog blindés d’affiliation pokeг, de pг0n, etc. Ils gagnent bien leur vie et le méritent.
Mais, au risque de choquer certains, il n’y a SEO que pour ces gens là. Pour nous autres, il faudra se rendre à l’évidence que cela ne suffira plus et qu’il faudra dépasser ce stade de simple « Je suis référenceur in house ou en agence » pour s’ouvrir à d’autres composantes du webmarketing.
Pour ma part je pense qu’il y a deux solutions majeures :
– Soit nous passons de l’ère du SEO pur, à une ère de transversalité complète entre les composantes du WEB. Le SEO ne sera plus SEO mais bien SEO spécialité Design, spécialité E-Marketing (Newsletter, Jeux Concours, etc…), spécialité Magento, spécialité Drupal etc…
– Soit, pour celles et ceux qui veulent se lancer en Freelance dans les années à venir, intégrer une composante « Services NET à la personne » du type : Cybersquatting, Domaining, Formation, etc…
Arrêtons de nous leurrer, le référencement tel qu’il existe aujourd’hui est en train de nous foutre un arrière goût de fatigue et de lassitude. Pourquoi laisser Google dicter son jeu sur nos actions de référencement, alors qu’en changeant simplement de regard, de prise de vue sur notre métier on pourra s’apercevoir qu’il y a d’autres facettes plus intéressantes et toutes aussi jouissives (type « Responsive Web Design »).
Le SEO n’est pas mort, il est juste en train d’évoluer et la somme de toutes les notions et compétences qu’il faut posséder pour pouvoir être reconnu comme expert est tellement énorme que les consultants ont finalement intérêt à se spécialiser dans un domaine particulier pour pouvoir être au top et proposer des actions de qualité. Ouf, on va encore pouvoir crier à la mort du SEO l’année prochaine !
C’est bien vu ! Surtout pour cette pléiade de newbies qui sont devenus des « experts seo » en un laps de temps.
D’autre part, quand vous avez un acteur important qui vous dicte chaque jour ce qu’il faut faire ou ne pas faire, qui change les règles du jeu quand bon lui semble et crée des pénalités quand il en a envie, il faut sérieusement envisager de ratisser plus large pour ramener du trafic sur son site.
Et donc sortir de la stricte logique du référencement Google, malgré ce qu’il représente.
D’ailleurs, j’ai un article à paraître demain qui confirme davantage ce que tu as avancé ici et concerne un test actuel de Google.
Ouf, finalement cela va dans le sens de mes convictions, mais j’ai toujours l’impression que je vais passer justement pour un newbie du SEO en disant ce genre de chose (surement parce que je n’ai justement pas l’expérience ni le background des freelance « stars » du milieu)
J’ai souvent l’impression de servir de porte clés ou de couteau suisse dans mon agence (et celles avant), car notre métier nous oblige a connaitre (bien) toute la chaine de production… et c’est devenu TRES compliqué de tout maîtriser … (réseaux sociaux, développements, design, ergonomie…)
Maintenant, j’ai déjà du mal a faire passer l’idée de SEO en interne, alors de SEO spécialisé… :) mais j’en prends le chemin en tentant un de ces jours si possible : 1 consultant SEO plutôt marketing + un consultant SEO plutôt technique
Merci déjà pour avoir lu. Content d’avoir vos avis, qui vont dans mon sens.
Il faut, comme le dit Arobasenet très justement, sortir de la logique de Google.
C’est un véritable Googlecentrisme que subissent les SEO en ce moment. Attention je ne dis pas qu’ils ont des oeillères loin de là. La communauté SEO s’informe beaucoup. Mais il faut explorer de nouveaux terrains. Les SEO ne doivent pas devenir des sédentaires de l’action WEB. Nous devons être des nomades, toujours en quête de nouvelles contrées inexplorées, ou d’idées créatives encore sous exploitées.
Je ne sais plus mais je disais que les SEO ont facilement encore 5 ans de boulot garanti pour défaire toute la merde construite depuis 5 ans…
Un métier qui se complexifie c’est plutôt bon signe non ?
Au final, je vois surtout la partie linking qui se complexifie pour ceux qui veulent continuer à jouer.
Le reste c’est surtout un retour des basiques non ?
back to the root comme dirait david :-)
En fait, on ne peut que se demander si le SEO est une discipline. J’exagère complètement en disant ça, mais disons que selon comment on voit le SEO, il s’intègre dans une logique différente de ce qu’on pouvait faire auparavant pour ranker. « J’utilise cette manière de procéder AFIN DE gagner des positions ». Par contre, le débat de la spécialisation se pose. On sait que les techniques évoluent et aujourd’hui plus que jamais. Cette évolution très rapide doit être prise (absolument) en compte dans l’évolution du métier. Donc parler de spécialisation, totalement, mais se figer dans des cases trop restreintes n’est plus la bonne méthode de travail pour exister à terme.
Ben moi je suis un « newbie » ou plutot un simple et humble « amateur » de SEO à temps partiel… si le SEO agonise c’est grave pour moi et pour bien d’autres qui comme moi ne sont en fait que des artisans de la création de site internet (à montauban) (bourrinage ? ,-D) ou ailleurs. Car aujourd’hui pour mes clients il est sans importance que leurs sites soient affreux (on m’en fait faire hélas) ou mal pensés) (« woui bwana patwon je vous met une page là ») non, la seule qu’ils veulent, non, exigent, pour conclure le contrat c’est d’être avant « cette s… de Mme Machin-chose à deux rue d’ici qui me regarde de haut et m’as piqué une idée en 1974″…. alors je lis vos blog, je les spamme un peu, je suis vos comptes Twitter, j’essaye de suivre vos expériences… et je ne me prend par pour un expert loin de là… mais si le SEO accessible aux « amateurs » se meurt je vais faire comment moi?
Je rebondis sur le commentaire de Keeg : si par SEO on entend « effectuer une action dans le but – unique – de remonter dans les résultats de recherche », alors effectivement, le SEO agonise. Mais il faudrait plutôt voir les choses autrement : à l’avenir, les actions SEO ne seront pas purement effectuée dans un but SEO.
On travaillera l’ergonomie, ça travaillera le SEO… On travaillera ses contenus, ça travaillera le SEO… Même chose avec sa communauté sur les réseaux sociaux, ou avec l’accessibilité de son site web. Finalement, le SEO en tant quel, très artificiel, deviendra un SEO plus global reposant sur l’image de marque d’une entreprise, sa capacité à être dynamique, sur l’attention portée par l’entreprise à ses prospects et à ses clients etc…
hmmmmm … je ne suis pas vraiment d’accord déjà parce qu’il y a toujours sur le web un tres grand nombre de sites web mal foutus et comme le dit Laurent, rien qu’en mettant cela aux normes, on a encore quelques belles années. Ensuite parce que justement ce qui fait la spécificité du SEO c’est cet espèce de rôle façon couteau suisse qui couvre un peu tout.
Alors oui le métier se complexifie, mais je ne pense pas qu’il faille se spécialiser trop au risque de perdre notre identité en quelque sorte
Si on peut aller vers de la qualité, cela me va !
Se défaire de notre dépendance à GG ? Pourquoi pas… mais si tu n’as pas de quoi faire de la pub à la TV, cela reste un rêve !
Le métier qui se complexifie est bon signe certes, mais il faut bien voir que notre ADN est avant tout le webmarketing. Là où Laurent a raison c’est que les 5 années risquent d’être un détricotage en règle de tout ce qui a été fait pendant les années qui viennent de s’écouler…
Alors que faire ? Continuer en vers et contre tout la guerre contre GG, quitte à fusiller parmi nos meilleurs sites, mais à demeurer quand même débrouillard et astucieux pour le trucher. Ou alors, faire comme dans « Le Cercle des Poètes Disparus », se mettre sur la table, changer totalement de position par rapport au SEO, et se dire que l’avenir « positif » est dans le responsive web design (et le réf mobile !!!), la création de sites plus évolués via Magento, Drupal ou d’autre CMS (et pas que du WP), ou bien encore comme précisé dans mon texte le « juridique net », type cybersquatting, domaining avec des audits poussés sur ça et la E-Réputation.
Comme probablement certains ici, je me renseigne, j’apprend, j’applique…non en fait, j’apprend juste la théorie, j’ai pas le temps d’appliquer.
Je me permet de parler un peu de nous autres amateurs.
Il ne faut pas oublier dans ce monde qui se ternis peut-être à petit feu ou rapidement…selon les humeurs de Google, il existe des amateurs, la naissance d’une passion.
On commence par faire notre petit blog, puis deux ou trois…ou plus. On fait quelques liens et on se prend au jeu, on essai de monétiser, suivre ses stats, on s’intéresse au net SMO (je crois…que c’est SMO…ou pas en fait ‘), etc
Tout ça pour dire que je tiens à faire un clin d’oeil à tous les apprentis comme moi, passionnés de leur métier ou par le blogging tout simplement. On a rarement le temps de s’investir en SEO mais on lit ces articles comme un passionné d’automobile le fait avec ces magazines.
J’ai essayé de faire des sites, une prise de tête monstrueuse pour faire un truc qui soit pas bordélique avec la tonne d’information qu’ont veut faire passer, probablement à tort, sur un seul site. Puis j’ai décidé d’écouter Google à la lettre (encore probablement à tort), je fais un blog où le /search n’est pas référencé pour ne pas faire de duplicate, un blog ou je ne m’occupe que du contenu à défaut d’avoir le temps de faire du linking en plus.
Finalement, je fais plusieurs blogs, souvent pros, parfois persos et je tisse une toile que Google démontera peut-être un jour en visant les petits réseaux de sites…
On est là, on ne s’affirme pas expert SEO, mais personne ne parle de nous :/ A vrai dire, on a parlé de nous il y a quelques semaines, probablement sur WRI, pour raler soit disant qu’on pique des places et de l’adsense…
Le SEO est sympa, les gens qui le pratiquent le sont aussi, mais en dessous de ça, il y a aussi de véritables aigris, comme partout.
Bref je pense m’étaler et m’éparpiller, mieux vaut que je m’arête là.
Merci pour cet article.
De tout façon quand t es en Freelance tu fais difficilement que du SEO, personnellement on m’appelle souvent pour du sauvetage de boite, genre j’ai mis toutes mes petites économies dans un site pour relancer ma société et la je suis au fond de la SERP.
A la base j’étais info, graphiste, puis graphiste intégrateur, puis chef de projet du coup le SEO à envie ma vie jusqu’à ce que je mette en Freelance.
Donc dès que c’est une boutique en ligne ben tu fais plus que du SEO, faut penser ergo, graphime, catalogue, cible, positionnement de marché, mais aussi système d’informations, SEO, campagnes sponso, MarketPlaces…
La spécialisation j’ai jamais connu je sais pas faire mais après du coup je verse une larme devant la maitrise SEO de pas mal de personnes qui ont répondu à ton article.
Si un jour vous voulez un stagiaire porteur de café pendant un mois je suis votre homme.
Je cite : « Pourquoi laisser Google dicter son jeu sur nos actions de référencement »
Voilà un passage qui m’intéresse. Car, tout le problème vient de là. Nous nous sommes emportés par les lois « illicites » de Google, qui après tout, profite de notre affolement.
La solution, heureusement vous l’avez trouvée : « alors qu’en changeant simplement de regard, de prise de vue sur notre métier on pourra s’apercevoir qu’il y a d’autres facettes plus intéressantes et toutes aussi jouissives »
Je pense que le débat est clos!
Effectivement, beaucoup de faits laissent à croire que le SEO est bel est bien mort! En tout cas, tes propos sont bels et biens exacts, le SEO se montre sous un nouveau visage!
Allez va, c’est juste une petite phase de déprime: le SEO ça se bosse jour et nuit et les balises H1 ou Title, faut respecter la posologie…
Au contraire le SEO dessine son emprise sur la totalité des métiers du web. et puis yesssss, le père GG ne sera pas éternel: autrement dit pour les astronomes, on passera un jour, une nuit, de Ptomélée à Galilée, du Googueulocentrisme à autrechose-centrisme.
Le SEO est mort, vive le Se0 !!!
Effectivement beaucoup de personnes pensent que le SEO est mort … je pense que GG garde ses secrets pour lui est que c’est là le vrai problème, la cause de toutes ces spéculation, comme tu le dit si bien, que l’on retrouve sur certains blogs. En tous cas je pense qu’il reste encore de l’avenir pour le SEO!
Laurent