Acheter un nom de domaine peut se faire en quelques minutes, mais la réflexion en amont pour trouver son nom de domaine (que je vais réduire à NDD tout au long de cet article) peut s’avérer beaucoup plus compliquée. Voici quelques conseils pour bien choisir son NDD.
Avoir son propre nom de domaine
Il est encore possible d’avoir un NDD gratuit (plutôt un sous-domaine) comme avec les fournisseurs d’accès du type site.free.fr, site.orange.fr, site.voila.fr, etc… même si de moins en moins de sites professionnels sont sur ce genre de structure (et bien heureusement !).
Partir sur ce type de domaines, qui ne vous appartiennent pas, n’est pas un bon pari sur le long terme. Vous n’avez aucune garantie que le service reste actif indéfiniment.
En effet, vous êtes dépendant du domaine principal, et lorsque ce dernier arrêtera son service, vous perdrez tout votre travail de référencement.
Un nom de domaine coûte à l’heure actuelle moins de 10 € par an, ce qui est dérisoire par rapport à l’image professionnelle que vous pourriez dégager : alors n’hésitez plus, foncez !
Choisir la bonne extension de nom de domaine
L’extension d’un nom de domaine, ou suffixe voire TLD (Top Level Domain) est la partie d’un nom de domaine située à droite du dernier point.
Tout d’abord, il faut distinguer deux types d’extensions : les gTLD qui sont des domaines génériques non rattachés à un pays (.com, .net, .org, .info …) et les ccTLD rattachés spécifiquement à un pays (.fr, .de, .it, .lu …).
Les extensions sont très nombreuses, c’est pourquoi il faut bien prendre son temps afin de ne pas faire d’erreurs.
Vous souhaitez ne pas vous tromper ? Le .com est sans aucun doute l’extension à choisir. Avec un nom de domaine en .com, vous n’aurez pas de mauvaise surprise.
Plus de la moitié des NDD mondiaux sont en .com, et ce règne n’est pas prêt de faiblir.
Dans tous les cas, il faut voir le choix du nom de domaine sous deux angles. Premièrement, si votre activité est et restera spécifique à une langue, un ccTLD peut vous convenir. En effet, si vous proposez vos services de serrurerie uniquement à Paris et pour des français, un nom de domaine en .fr conviendra parfaitement. Pourquoi me direz-vous ? Tout simplement car Google va « forcer » votre positionnement sur le NDD de Google équivalent.
Je m’explique : si votre NDD est un .fr, votre site ne ressortira que sur Google.fr. Si votre NDD est un .de, votre site ne ressortira que sur Google.de. Bien sûr, il y a quelques exceptions mais cette règle est presque toujours le reflet de la réalité.
De l’autre côté, si votre site à une portée multilingue, il faudrait prendre une extension générique (gTLD) qui vous permettra par exemple de créer des dossiers pour chaque langue (site.com/fr/, site.com/de/, …) et de référencer chacune de ces langues ! Vu qu’un gTLD n’est pas rattaché à un pays spécifique, il n’y aura pas de soucis.
Mots clés : éviter les noms de domaines à rallonge
Au contraire d’un NDD, la mémoire des internautes n’est pas extensible à souhait. Afin de permettre une bonne mémorisation de l’adresse de votre site, il vaut mieux essayer de garder un NDD le plus court possible.
Je pense personnellement qu’il vaut mieux avoir un NDD du type mamarque.com ou monnom.com plutôt que produitquejevend-pas-cher-en-ligne.com.
Pourquoi ? D’une part, même si Google donne encore du poids aux mots clés présents dans une url, ce n’est plus un critère de premier niveau !
Je constate souvent de bien meilleurs résultats sur des sites du genre mamarque.com que sur une url trop chargée de mots clés.
Si par contre vous proposez des biens immobiliers dans toute la France, il est clair qu’avoir le NDD immobilier.com peut être un atout non négligeable.
Si maintenant je souhaitais me lancer dans l’immobilier avec mon nom, je pourrais prendre par exemple immobilier-kuhm.com qui serait un bon compromis entre mémorisation et optimisation pour le référencement.
Pour la séparation des mots clés, je préfère les tirets ( – ) que coller tous les mots car on gagne en lisibilité. Pour le référencement, aucune différence n’est à noter.
A mon avis, tout est question de dosage : si vous restez raisonnable et que vous ne « bourrinez » pas trop votre URL de mots clés, vous ne vous tirerez pas une balle dans le pied et au contraire, vous pourrez avoir un NDD de belle facture.
Attention au typosquatting
Essayer de prendre un NDD se rapprochant d’une marque ou d’un site déjà connu n’est pas un bon plan sur le long terme.
Cela se fait souvent en achetant un équivalent avec une faute de frappe ou d’orthographe, mais attention : si vous faites de l’ombre au site original, ou que celui-ci vous détecte, il y a de fortes chances que vous deviez abandonner votre NDD.
C’est une situation que vous aimeriez certainement éviter, alors faites des recherches afin de vous assurer que que votre nom de domaine ne pose pas de soucis.
Il faudrait aussi faire une recherche d’antériorité pour être sûr de votre choix. La première étape se situe sur le site de l’Inpi en effectuant une recherche précise.
Pour être certain de votre coup, il faudrait commander une étude sur la boutique de l’Inpi.
Acheter un nom de domaine existant ou ayant déjà existé
Si vous souhaitez gagner du temps et partir avec un NDD qui a déjà du poids, le plus simple est de racheter un site existant (indexé par Google) et de travailler ce dernier.
Vous irez forcément plus vite avec un site qui a de l’ancienneté qu’un nom de domaine n’ayant jamais existé. Les prix peuvent varier énormément, tout dépendra de votre secteur.
Sinon, vous avez la possibilité de trouver des NDD qui ont déjà existé, qui n’ont pas été renouvelés et qui ont donc un historique. Adopteundomaine peut vous être d’une grande aide dans cette démarche. Ces derniers peuvent devenir de vraies pépites pour un investissement minimal, mais cela fera l’objet d’un autre article.
Si vous partez sur cette dernière solution, faites attention à vérifier rapidement que le site n’est pas pénalisé par Google.
Vous l’aurez compris, choisir un nom de domaine parfait n’est pas chose aisée, voire mission quasi impossible. Prenez votre temps, essayez de suivre ces conseils, demandez l’avis de vos connaissances et vous devriez vous en sortir convenablement.
Votre billet est intéressant! J’espère que vous allez nous détailler ce que l’on pourrait gagner concrètement en terme de référencement sur le rachat d’un nom de domaine
« Pour la séparation des mots clés, je préfère les tirets ( – ) que coller tous les mots car on gagne en lisibilité. Pour le référencement, aucune différence n’est à noter. »
Pour moi le tiret est aussi indispensable pour le référencement, sinon comment le moteur détecte la séparation entre les mots ? ;)
@Buzzdakar : C’est prévu ;)
@Vivien : Google détecte les mots clés dans les NDD, même sans tirets. Pas d’inquiétude à avoir à ce sujet ;) Certains tests tenderaient même à prouver que les NDD sans tirets se positionneraient mieux, mais c’est à prendre avec des pincettes.
Merci pour cet article très complet.
J’ai l’impression que le classement de nouvelles pages dans les SERPs pour un domaine avec de l’ancienneté est plus long que sur un nouveau nom de domaine.
Qu’en pensez-vous ?
@Guillaume : pas forcément, tout dépend de la fréquence d’ajout de nouveaux contenus. Je n’ai jamais remarqué de différence autre que celle-ci ;) Et sinon, les services de Ping (http://www.alsaseo.fr/differents-services-de-ping/) peuvent aider.
Une bonne base par laquelle tout le monde devrait débuter : la lecture de cet article éviterait à bien des gens d’acheter des ndd à 4 tirets bourrés de KW Stuffing, bref, des ndd qui ne bougent pas dans les Serps.
Je cherchais justement des astuces sur les noms de domaine, tes conseils sont bons. Le .com reste l’extension reine et le keyword stuffing d’url est de moins en moins pertinent, contrairement au développement d’une marque forte et d’un branding performant.
Ton avis sur les ndd avec accents aurait été intéressant, notamment depuis l’apparition des domaines .fr contenant des caractères spéciaux.
Le NDD c’est sacré!
Acheter son NDD décliné dans les variantes de ponctuation, accents, gTLD, avec ou sans tirets, c’est bien aussi pour éviter le cyber-squatting.
Merci pour cet article ! Je viens tout juste de débuter et vos conseils vont m’être très utiles ! Je pense également qu’il est plus avantageux de racheter un nom de domaine ayant de l’ancienneté.
Article très pertinent. C’est de plus en plus compliqué d’acquérir un nom de domaine dit « parfait ». Dernièrement, je me suis rabattu sur l’arrivée d’une nouvelle extension (le « .sh ») pour pouvoir acheter un nom de domaine à 3 caractères seulement. C’est bien en théorie, mais dans la pratique les gens se demandent ce qu’est cette drôle d’extension de domaine. En plus, elle est plus cher que les extensions classiques (.fr ou .com).